Mes 25 ans sonnent à ma porte,
Mes rêves d’enfant se volatilisent
face à la réalité imposée,
celle que j’ai dessinée
au feutre noir sur la feuille blanche.
La maison, le chien, le mari,
Restés imaginés,
Et un pincement au cœur
Quand le soir j’y pense.
Ce n’est pas de la tristesse,
Simplement la nostalgie
d’une vie montée de toute pièce
Qui s’est finalement évanouie.
Où est-ce que le chemin s’est séparé ?
Sur quelle branche me suis-je greffée ?
Quand je regarde dans les valises de mes souvenirs,
Rien ne ressemble à mon actuelle vie.
Quand je regarde dans les vies d’amis,
Le décalage est minime.
Pourtant, la fissure lézarde sans jamais se reposer,
Et je me retrouverai sur le continent opposé.
Est-elle mieux ou pire ?
J’ai simplement le vertige
Quand je regarde la route parcourue
Et la montagne restante à gravir.
Le sommet est perdu,
Loin dans les nuages gris de l’avenir.