Poèmes

Gabriel

On ne meurt plus beaucoup d’amour

Pourtant quand tu es parti

J’ai senti un gouffre

se creuser dans mes entrailles et m’engloutir

Et j’ai tenu

d’une main ferme mon étreinte sur toi

Alors que la terre était devenue ton nouveau toit

Le ciel étoilé à perte de vue

La colère a grondé

L’impuissance a crié

La peine s’est installé

De gris, ma vision s’est teintée

et le quotidien devenu regretté

Impossible, toujours, jamais …

se sont transformés à petit pas

Parfois, je me souviens, j’aimais …

au rythme de mes balades sous les épicéas

Alors je sais maintenant

que mes larmes ont cessé de brûler

tu m’es rappelé par ces picotements,

là, au creux de mon coeur abîmé,

quand j’observe les nuages avec toi.