Tu t’approche doucement,
de moi et des autres,
l’air de ne pas y toucher
et pourtant,
tu te suspends
à nos vies, éperdument.
Au carrefour,
un piéton traverse lorsque
le feu est rouge,
la voiture fonce dans cette chaire écorce
Tu es là,
récupères les débris d’un corps,
dévores la tristesse comme de la barbe à papa
et ne laisses plus qu’une enveloppe.
Le fil est si fin
Inévitable
Tenter l’impossible pour hurler son chagrin
quand tu arraches d’un coup le sparadrap
Et pourtant,
parfois,
tu nous accueilles dans des bras tendres
et d’une caresse sur le visage.
Un retour à la maison.